RésuméAu cours de son développement historique, le bouddhisme a montré une capacité remarquable à s'insérer dans les contextes sociaux les plus variés. Les cas de l'Inde et de Ceylan sont examinés, l'un longuement, l'autre brièvement. L'auteur cherche àétablir quelques‐unes des raisons pour lesquelles, à partir d'un donné social analogue, le bouddhisme a disparu de l'Inde, mais s'est maintenu à Ceylan.SummaryIn the course of its historical development Buddhism has shown a remarkable ability to find its way into the most diverse social (...) contexts. The cases of India and Ceylon are studied, the former at length, the latter briefly. The author seeks to establish some of the reasons why, though the social context is similar in both countries, Buddhism has disappeared in India but has survived in Ceylon.ZusammenfassungDer Buddhismus konnte sich im Laufe der Geschichte erstaunlich gut an die unter‐schiedlichsten gesellschaftlichen Verhältnisse anpassen. Der Verfasser geht gründlich auf den Fall Indiens und kurz auf denjenigen Ceylons ein und sucht nach Ursachen, weshalb der Buddhismus in Indien verschwunden ist, sich hingegen in Ceylon zu halten vermochte, obwohl sich die beiden Länder gesellschaftlich durchaus vergleichen lassen. (shrink)

RésuméĽutilisation de tests statistiques sans en connaître les conditions de validité peut être fort discutable. Appliqués à des résultats déjà obtenus, il peuvent conduire à des conclusions erronées. Ľemploi de la statistique, au niveau de la planification de ľexpérience déjà, permet ?on;augmenter très généralement ?on;une façon sensible la précision des résultats.It may be debatable to use statistical tests without knowing the conditions under which they are valid. If tests are applied to result which have already been obtained, the conclusion drawn (...) may be incorrect. The use of statistics at the level of experimental design can often considerably improve the precision of the results.ZusammenfassungDie Verwendung statistischer Tests, ohne deren Gültigkeitsbedingungen zu kennen, kann sehr fraglich sein. Auf schon vorhandene Ergebnisse angewandt, können sie zu falschen Schlüssen führen. Eine Planung des Versuchsprogramms mit Hilfe der Statistik kann oft die Genauigkeit der Resultate merklich verbessern. (shrink)

Cet article est une lecture critique de l'ouvrage de Catherine Malabou L'avenir de Hegel. Plasticité. Temporalité. Dialectique (Vrin, 1996) selon lequel le concept hégélien de temps excède la signification qu'en a proposée Heidegger. Il y a en fait plusieurs temps dans la pensée spéculative et cette richesse du temps peut être nommée sa plasticité (Plaztizitàt) : formation de l'événement, explosion de l'inattendu, avenir ou « voir venir » . Tout en saluant la pertinence et la nouveauté de cette interprétation, Derrida (...) se demande si l'on peut jamais voir venir ce qui vient. L'avenir véritable n'est-il pas un adieu non dialectisable, partant non plastique, à tout processus de formation, d'anticipation, de deuil? Cet adieu ne demeure-t-il pas l'impensé de la philosophie hégélienne ? This paper is a critical reading of Catherine Malabou's book on the future of Hegel. (Vrin, 1996) according to which the Hegelian notion of time goes much further beyond the meaning that had been suggested by Heidegger. There are in fact several times within the spéculative thought and such a wealth oftime may be termed plasticity (Plaztizitàt) : the surge of an event, the explosion of the unexpected, the future, or the idea of what is bound to corne. Whilst at the same time acknowledging the relevance and the newness of such an interprétation, Derrida questions whether one is ever able to perceive what is bound to corne. Isn't the true future an undialectizable and non plastic farewell to any kind of conception, anticipation and mourning process ? Doesn't such a farewell remain what is left unthought in Hegelian philosophy ? (shrink)

Au début de son livre sur la religion de Jésus, Geza Vermes exprimait son aversion pour la méthodologie. Selon lui, elle menace l'inventivité du chercheur, car « la recherche ne doit pas être liée par des règles trop strictes » et mieux vaut faire preuve de « pragmatisme ». La vigueur de la critique que John Meier adresse à son collègue illustre fort bien son refus de l'amateurisme. « Au bout du compte, dit-il dans l'introduction au troisième volume , en (...) écrivant ces trois tomes, j'ai été convaincu, à partir de ma propre expérience, que méthodologie et critères ont beau paraître ennuyeux, ils n'en sont pas moins indispensables pour empêcher le chercheur de trouver dans les données ce qu'il avait décidé d'y voir ». Dans les pages qui suivent J. Schlosser tente d'abord de donner une présentation générale de la méthode utilisée par Meier en la situant dans la discussion en cours, puis il analyse comment elle est appliquée concrètement dans la longue étude que l'auteur a consacrée au règne de Dieu.At the beginning of his book on the religion of Jesus, Geza Vermes expressed his own aversion to methodology. According to Vermes, it threatens the inventiveness of researchers because “research must not be bound by rules that are too strict” and it is better to rely on “pragmatism”. The vigorous critique that John Meier addresses to his colleague illustrates quite well his refusal of amateurism. Meier notes in his introduction to the third volume that he is convinced on the basis of his own experience that methodology and criteria may well appear boring, but that they are nonetheless indispensable in preventing the researcher from finding only what he had decided to look for in his data. In the article presented here, Jacques Schlosser endeavors to provide a general presentation of the method utilized by Meier by putting it into the context of present discussion, and then he analyzes how this method is applied concretely in the long study which Meier devotes to the reign of God. (shrink)

Depuis plusieurs générations, des chrétiens, anticipant quelquefois les ouvertures pratiquées par Vatican II, ont entrepris d'explorer le patrimoine de l'hindouisme. Parallèlement, depuis bientôt deux siècles, des hindous parfois célèbres ont dit comment ils percevaient la figure du Christ ou comprenaient le christianisme. La curiosité suscitée par les premiers contacts s'est-elle émoussée? La séduction du Jésus des évangiles opère-t-elle moins? Quoi qu'il en soit, il peut être salutaire de prendre la mesure d'une certaine indifférence: beaucoup d'hindous ne se montrent guère curieux (...) du christianisme . Bien plus, depuis une trentaine d'années, quelques-uns des porte-parole d'une «hindouité» plus militante diffusent largement des opinions de nature à décevoir ou à blesser le lecteur chrétien. Excessives et injustes, souvent biaisées dans leur base documentaire, ces diatribes n'en reflètent pas moins une perception du christianisme, de son étrangeté au regard hindou.For several generations, Christians, sometimes anticipating the opening created by Vatican II, have been endeavouring to explore the heritage of Hinduism. In parallel and now for nearly two centuries, at times famous Hindus have noted how they perceived the figure of Christ or understood Christianity. Has that curiosity awoken by first contacts been dulled? Has the Jesus of the Gospels become less attractive? Whatever may be the response, it may be fruitful to take the measure of a certain indifference: many Hindus are hardly curious about Christianity . Furthermore, for the last thirty years, some of those speaking for a more militant brand of “Hinduity” have widely expressed opinions that can disappoint or hurt a Christian reader. Although excessive and unjust as well as often biased in their use of documents, these diatribes nonetheless reflect at least a partial perception of Christianity and of its strangeness for a Hindu beholder. (shrink)

Excerpt from La Notion du Necessaire Chez Aristote Et Chez Ses Predecesseurs, Particulierement Chez Platon: Avec des Notes sur les Relations de Platon Et d'Aristote Et la Chronologie de Leurs OEuvres Il est donc du plus haut interet de voir comment la question a ete posee et traitee par les Grecs. C'est chez Aristote qu'on saisit le mieux les difficultes qu'elle souleve. Dans la solution qu'il entreprend d'en donner, nous verrons constamment sa pensee se mouvoir, comme entre deux poles, entre (...) les deux propositions qui resument toute sa doctrine la necessite et l'uni versalite comme condition d'intelhgibilite, l'indi vidualite comme sujet du reel. Rien de fige chez lui les cadres rigides du systeme eclatent sans cesse sous la poussee des tendances contradictoires. Et cette contradiction meme n'est pas a eliminer elle est signe de richesse; elle fait le vivant interet de la pensee aristotelicienne. Nous mettrons en pleine lumiere ces tendances diverses, en meme temps que nous ferons effort pour voir, d'apres les textes eux-memes, com ment elles se concilient chez Aristote, sans chercher d'ailleurs a donner une solution qui ne pourrait etre logiquement satisfaisante qu'a condition d'etre histo riquement inexacte. About the Publisher Forgotten Books publishes hundreds of thousands of rare and classic books. Find more at www.forgottenbooks.com This book is a reproduction of an important historical work. Forgotten Books uses state-of-the-art technology to digitally reconstruct the work, preserving the original format whilst repairing imperfections present in the aged copy. In rare cases, an imperfection in the original, such as a blemish or missing page, may be replicated in our edition. We do, however, repair the vast majority of imperfections successfully; any imperfections that remain are intentionally left to preserve the state of such historical works. (shrink)

En hommage à la longévité universitaire du sociologue et philosophe Jacques Leenhardt - professeur à l'École des hautes études en sciences sociales depuis 1966, fondateur des Archives de la critique d'art, créateur et directeur du Centre d'art contemporain de Crestet -, cet ouvrage réunit des contributions de sociologues, philosophes, artistes et écrivains qui retracent plusieurs débats marquants liés aux sciences humaines, à la littérature et aux arts, en France et aux Amériques à partir des années 1970. Le riche parcours (...) du chercheur français, né à Genève, se dessine à travers autant de rencontres intellectuelles et de sensibilités artistiques en partage--Page 4 of cover. (shrink)

Responding to questions put to him at a Roundtable held at Villanova University in 1994, Jacques Derrida leads the reader through an illuminating discussion of the central themes of deconstruction. Speaking in English and extemporaneously, Derrida takes up with unusual clarity and great eloquence such topics as the task of philosophy, the Greeks, justice, responsibility, the gift, the community, the distinction between the messianic and the concrete messianisms, and his interpretation of James Joyce. Derrida convincingly refutes the charges of (...) relativism and nihilism that are often leveled at deconstruction by its critics and sets forth the profoundly affirmative and ethico-political thrust of his work. The “Roundtable” is marked by the unusual clarity of Derrida’s presentation and by the deep respect for the great works of the philosophical and literary tradition with which he characterizes his philosophical work. The Roundtable is annotated by John D. Caputo, the David R. Cook Professor of Philosophy at Villanova University, who has supplied cross references to Derrida’s writings where the reader may find further discussion on these topics. Professor Caputo has also supplied a commentary which elaborates the principal issues raised in the Roundtable. In all, this volume represents one of the most lucid, compact and reliable introductions to Derrida and deconstruction available in any language. An ideal volume for students approaching Derrida for the first time, Deconstruction in a Nutshell will prove instructive and illuminating as well for those already familiar with Derrida’s work. (shrink)

English summary: Abdication may be the renouncement of power, but it is also an ultimate act of personal power, one that can only be made by an individual imposing his own choice to abandon the body politic. This collection of articles follows up on Jacques Le Bruns 2009 study of abdication, with analyses of abdications by Christine of Sweden, Celestine V, Charles de Gaulle, as well as abdication as treated in the films Habemus Papam and King Lear. French description: (...) Au debut de 2013, deux abdications souveraines se sont produites: celle de Beatrix, reine des Pays-Bas, annoncee le 28 janvier et celle du pape Benoit XVI, proclamee le 11 fevrier. L'actualite prenait en echarpe les huit siecles que nous parcourons ici. L'abdication, ce renoncement au pouvoir, constitue l'etat pur d'un acte de volonte dans la sphere politique ou religieuse. Une instance souveraine, qui ne depend de rien d'autre que de soi-meme, decide de s'abolir. L'abdication apparait alors non comme le simple abandon du pouvoir, mais comme un acte de pouvoir - celui de l'individu imposant son choix, se repliant sur son corps et abandonnant le corps politique - ou, du moins, comme une autre facon de le manipuler et de s'en saisir. Ce livre entend donner un echo et un prolongement au texte fondateur et magistral de Jacques Le Brun, Le Pouvoir d'abdiquer. Essai sur la decheance volontaire, paru en 2009. Notre entreprise a etendu ces variations aux cas mentionnes par Jacques Le Brun sans qu'il en traite, soit dans l'arc temporel premier, pour l'abdication de Christine de Suede, soit dans les temps anterieurs pour la renonciation du pape Celestin V, placee dans la perspective globale du XIIIe siecle, ou posterieurs, quant aux departs de De Gaulle. Pierre-Antoine Fabre, pour sa part, a ajoute au dossier le cas doctrinal de l'abdication du superieur jesuite en faveur de son collateral dans les Constitutions de l'ordre. Et Jacques Le Brun s'est attache a reperer les echos contemporains de l'abdication dans le film Habemus Papam de Nanni Moretti et dans Le Roi Lear. (shrink)

The following interview took place between Jacques Bouveresse and Hilary Putnam on May 11, 2001 in Paris at the Collège de France. Sandra Laugier was present, preserved the transcription, and proposed that we publish the text here. It was translated into English by Marie Kerguelen Feldblyum LeBlevennec and lightly edited by Jacques Bouveresse, Juliet Floyd, and Sandra Laugier. Themes covered in the interview include the question of Wittgenstein’s importance in contemporary philosophy, Putnam’s development with respect to realism, especially (...) in philosophy of mathematics, and the differences and motivations for realism in mathematics, physics, and ethics. The editors thank Marie Kerguelen Feldblyum LeBlevennec for her translation, and Jacques Bouveresse, Mario De Caro, and Sandra Laugier for permission to publish this transcription. (shrink)

Cette communication proposee a un colloque franco-Americain est l'analyse de la situation philosophique francaise actuelle. Apres quelques considerations sur la signification politique et historique d'un colloque international de philosophie, L'auteur pose la question de l'homme et de ses fins (au sens a bigu de mort et de finalite), Telle qu'elle fascine la philosophie francaise aujourd'hui. Pour comprendre en quels termes se pose aujourd'hui cette question en france, Il faut tenir compte de la lecture qui a ete faite par les deux (...) dernieres generations de kant, Hegel, Husserl et heidegger. A un premier niveau, Cette lecture a meconnu, De maniere tres significative, La critique de l'anthropologisme, Sinon de l'humanisme, Qui est a l'oeuvre chez ces quatre philosophes. Les principaux arguments de cette critique sont reconstitues au cours d'une premiere etape. Mais a un deuxieme niveau, Il apparait qu'un humanisme profond soutient cette critique. Demonstration en est faite, Avec une attention particuliere en ce qui concerne heidegger, Dont la situation est plus difficile et plus decisive. C'est cette dermiere analyse qui est presupposee par toute la critique de l'humanisme qui domine aujourd'hui en france. (shrink)

New York, été 1942. Peu après la déclaration de la guerre, les Maritain ont quitté la France et se sont réfugiés aux Etats - Unis. Tout en poursuivant son oeuvre littéraire, Jacques donne des cours et des conférences à travers le pays. Raïssa publie Les grandes amitiés et achève la rédaction de ses souvenirs, souvent interrompue par la maladie et les souffrances qui l'accablent. L'arrachement à leur pays, le désastre en Europe et le sort des Juifs ne cessent de (...) peser sur le coeur et les pensées du couple. C'est dans ce contexte troublé que, le 22 août 1942, les Maritain reçoivent la lettre d'une inconnue. Celle qui leur écrit pour la première fois vient de lire Les grandes amitiés. C'est une Américaine de quarante-trois ans, écrivain, poète, dont la vie sera désormais liée à la leur. (shrink)

Bolzano fut le premier philosophe à établir une distinction explicite entre les procédés déductifs qui nous permettent de parvenir à la certitude d’une vérité et ceux qui fournissent son fondement objectif. La conception que Bolzano se fait du rapport entre ce que nous appelons ici, d’une part, « conséquence subjective », à savoir la relation de raison à conséquence épistémique et, d’autre part, la « conséquence objective », c’est-à-dire la fondation , suggère toutefois que Bolzano défendait une conception « explicativiste (...) » de la preuve : les preuves par excellence sont celles qui reflètent l’ordre de la fondation objective. Dans cet article nous faisons état des problèmes liés à une telle conception et argumentons en faveur d’une démarcation plus stricte entre la préoccupation ontologique et la préoccupation épistémologique dans l’élaboration d’une théorie de la preuve.Bolzano was the first to establish an explicit distinction between the deductive methods that allow us to recognise the certainty of a given truth and those that provide its objective ground. His conception of the relation between what we, in this paper, call “subjective consequence”, i.e. the relation from epistemic reason to consequence and “objective consequence”, i.e. grounding however suggests that Bolzano advocated an “explicativist” conception of proof : proofs par excellence are those that reflect the objective order of grounding. In this paper, we expose the problems involved by such a conception and argue in favour of a more rigorous demarcation between the ontological and the epistemological concern in the elaboration of a theory of proof. (shrink)

Albert Einstein et Pierre Teilhard de Chardin ne se sont jamais rencontrés, même par hasard. Dommage, car il aurait été passionnant de les entendre parler de Dieu... Cet essai ne cherche pas à imaginer une telle rencontre? il aborde la question de Dieu en prenant ces deux penseurs et savants du XXe siècle pour compagnons, pour inspirateurs. Le théologien peut en effet tirer leçon des sujets auxquels ils ont réfléchi, autant que des postures intellectuelles et spirituelles qui ont été les (...) leurs. La question du hasard (Dieu joue-t-il aux dés?) sert de fil conducteur à cette réflexion qui traite aussi du rôle de la théologie et de la place de la mystique, de l'attitude humaine face au réel et du défi de la mort. A l'école de ces deux hommes libres, cet essai ne prétend pas répondre définitivement aux sempiternelles questions : où est Dieu? qui est Dieu?, mais offrir et partager le témoignage d'un théologien qui doit tant à ceux qui ont consacré leur vie à la science et osé parler de Dieu. (shrink)

In lieu of an abstract, here is a brief excerpt of the content:diacritics 30.2 (2000) 113-126 [Access article in PDF] Dissenting Words:A Conversation with Jacques Rancière 1 Davide Panagia:In your writings you highlight the political efficacy of words. In The Names of History, for instance, this emphasis is discussed most vividly in terms of what you refer to as an "excess of words" that marks the rise of democratic movements in the seventeenth century. Similarly, in On The Shores of (...) Politics, you begin your discussion with an excursus on the end of politics as the end of the promise. Finally, in Dis-agreement you speak of "the part of those who have no-part" as voicing a "wrong" for the sake of equality.In each of these instances, however, your treatment of words (and language more generally) is very different from those thinkers of the "linguistic turn" in political philosophy who expound on an ethics of deliberation as the first virtue of modern democracies. For that matter, your approach is quite different from those thinkers who focus on the aporias of language as such.Could you discuss this thematic of the proliferation of words in your thinking about democratic politics?Would it be fair to characterize your research on and exposition of democratic thinking as a "poetics of politics"?Rancière's Reply:In order to address your question adequately, it would be wise to enlarge the sense of "linguistic turn" you invoke. In its most generally accepted sense, the linguistic turn in philosophy consists in ascribing to linguistic processes certain phenomena and specifiable modes of relating objects attributed, in a previous instance, either to factual processes or lines of thought. This approach is not limited to the two figures you invoke in your question. The linguistic turn also has two stages of development that, from my experience, have been more noticeable in France than in the United States. The first phase, then, emerged with Lévi-Strauss and his structural approach to social relations founded on a linguistic model of relationality, subsequently reprised in Lacan's psychoanalytic notion that "the unconscious is structured like a language" that, in its turn, conjoins the energetic mental processes Freud discusses to linguistic practices. The primacy of "the linguistic" thus granted language all the properties of the Freudian unconscious [End Page 113] along with those of a Marxist notion of infrastructure. The Saussurian opposition between langue and parole provided a privileged status to a linguistic model whose role was that of a general law that unconsciously structures the behavior of individuals and societies. It is on the basis of these parameters that the structuralist moment of the linguistic turn was constituted. At one and the same time, the analysis of speech acts became first and foremost a "symptomatic" analysis of those procedures of misrecognition that linguistically structured both the behavior of individuals and social relations. When we "read" Le Capital with Althusser, the interpretive and methodological schema for linguistic phenomena operated like a kind of "policing of the enunciated": that is, a search for those unsuccessful (i.e., inadequate) modes of expression that exemplify such symptomatic procedures of misrecognition.The second phase of the linguistic turn constituted itself more ambiguously. For those who shared intellectual experiences similar to my own, this version involved a critique of the langue/infrastructure model; that is, a further and more favorable consideration of the value of the political and the linguistic games therein that, according to the Althusserian/Marxist model (and, indeed, with structuralism more generally), were to be treated as ideological artifacts. In a very real sense, it all began with the May '68 assertion that "we are all German Jews"--an entirely ideological statement, the validity of which, if analyzed at the level of its content, one finds to rest entirely on the capacity to overturn the political relationship between the order of designations and that of events by emphasizing the gap that separates subject and predicate. From there, an entire field of understanding speech acts as political gestures opened up: a field that reconfigured the division between words and things while rearranging the distinction between legitimate... (shrink)

"L'esprit d'aventure animait-il Pierre Teilhard de Chardin? Il ne suffit pas, pour répondre, de rappeler la devise que lui applique l'un de ses amis, George Barbour : "Ut migraturus habita. Vis comme si tu allais partir." Il ne suffit pas non plus de trouver sous sa plume ce bel aveu : "Je ne saurais désormais être autre chose qu'une sorte d'aventurier spirituel." Il faut le suivre dans ses multiples voyages, lire son abondante correspondance, l'entendre se plaindre d'être retenu à Pékin (...) durant la Seconde Guerre mondiale sans aucun terrain d'action, ou encore douter que la Croisière Jaune puisse lui être utile. Il faut aussi l'écouter se plaindre que le christianisme a perdu l'esprit d'aventure et le voir s'engager lui-même dans les zones laissées en blanc, celles où le savoir comme le croire perdent pied et où le réel reprend tout son pouvoir. Une invitation à mettre les pas dans ceux de ce gentilhomme aux semelles de vent."--Page 4 of cover. (shrink)

Ce livre est donc voué à la bizarrerie. Mais c'est qu'à accorder tout son soin à l'écriture, il la soumet à une réévaluation radicale. Et les voies sont nécessairement extravagantes lorsqu'il importe d'excéder, pour en penser la possibilité, ce qui se donne pour la logique elle-même - celle qui doit déterminer les rapports de la parole et de l'écriture en se rassurant dans l'évidence du sens commun, dans les catégories de 'représentation' ou 'd'image', dans l'opposition du dedans et du dehors, (...) du plus et du moins, de l'essence et de l'apparence, de l'originaire et du dérivé. Analysant les investissements dont notre culture a chargé le signe écrit, Jacques Derrida en démontre aussi les effets les plus actuels et parfois les plus inaperçus. Cela n'est possible que par un déplacement systématique des concepts - on ne saurait en effet répondre à la question 'qu'est-ce que l'écriture?' par un appel de style 'phénoménologique' à quelque expérience sauvage, immédiate, spontanée. L'interprétation occidentale de l'écriture commande tous les champs de l'expérience, de la pratique et du savoir, et jusqu'à la forme ultime de la question ('qu'est-ce que?') qu'on croit pouvoir libérer de cette prise. L'histoire de cette interprétation n'est pas celle d'un préjugé déterminé, d'une erreur localisée, d'une limite accidentelle. Elle forme une structure finie mais nécessaire dans le mouvement qui se trouve ici reconnu sous le nom de différance. (shrink)

Devenu une figure emblématique de l'opposition à l'ascension du nazisme, Theodor Lessing (1872-1933) - philosophe allemand d'origine juive - fut l'objet à partir de 1925 d'une virulente campagne de diffamation qui aboutit à son assassinat le 31 août 1933. Cet essai se propose non seulement d'éclairer les circonstances de sa vie et de sa mort, mais surtout de mieux faire connaître l'évolution de sa pensée et de son action à travers un choix de textes rédigés entre 1906 et 1933, et (...) toujours inédits en français. (shrink)

This work has been selected by scholars as being culturally important and is part of the knowledge base of civilization as we know it. This work is in the public domain in the United States of America, and possibly other nations. Within the United States, you may freely copy and distribute this work, as no entity (individual or corporate) has a copyright on the body of the work. Scholars believe, and we concur, that this work is important enough to be (...) preserved, reproduced, and made generally available to the public. To ensure a quality reading experience, this work has been proofread and republished using a format that seamlessly blends the original graphical elements with text in an easy-to-read typeface. We appreciate your support of the preservation process, and thank you for being an important part of keeping this knowledge alive and relevant. (shrink)

This book examines the political perspective of French thinker and historian Jacques Ranci&ère. Ranci&ère argues that a democratic politics emerges out of people&’s acting under the presupposition of their own equality with those better situated in the social hierarchy. Todd May examines and extends this presupposition, offering a normative framework for understanding it, placing it in the current political context, and showing how it challenges traditional political philosophy and opens up neglected political paths. He demonstrates that the presupposition of (...) equality orients political action around those who act on their own behalf&—and those who act in solidarity with them&—rather than, as with the political theories of John Rawls, Robert Nozick, and Amartya Sen, those who distribute the social goods. As May argues, Ranci&ère&’s view offers both hope and perspective for those who seek to think about and engage in progressive political action. (shrink)

« Entre Deleuze et Guattari, Clastres et Eduardo Viveiros de Castro, il sera question dans cet article de l’échange fécond entre philosophie et anthropologie. En 1972, Pierre Clastres trouve chez Deleuze et Guattari la théorie du marquage qui sera déterminante dans l’élaboration de sa thèse de la société-contre-l’État. Huit ans plus tard, ces derniers développent une théorisation du nomadisme dans Mille plateaux où tient une place importante la thèse de l’anthropologue. Eduardo Viveiros de Castro, fin lecteur de Mille plateaux, y (...) puise pour sa part des outils conceptuels, notamment le concept de devenir, lui permettant de dépasser le clivage entre nature et culture en anthropologie et développer une interprétation du perspectivisme et du cannibalisme amazonien. Il relit en retour Clastres pour décentrer la thèse de la société-contre-l’État de son “sociocentrisme” et l’ouvrir à une cosmopolitique “par-delà nature et culture” qui se dessine clairement à l’horizon de Mille Plateaux. ». (shrink)

Responding to questions put to him at a Roundtable held at Villanova University in 1994, Jacques Derrida leads the reader through an illuminating discussion of the central themes of deconstruction. Speaking in English and extemporaneously, Derrida takes up with unusual clarity and great eloquence such topics as the task of philosophy, the Greeks, justice, responsibility, the gift, the community, the distinction between the messianic and the concrete messianisms, and his interpretation of James Joyce. Derrida convincingly refutes the charges of (...) relativism and nihilism that are often leveled at deconstruction by its critics and sets forth the profoundly affirmative and ethico-political thrust of his work. The "Roundtable" is marked by the unusual clarity of Derrida's presentation and by the deep respect for the great works of the philosophical and literary tradition with which he characterizes his philosophical work. The Roundtable is annotated by John D. Caputo, the David R. Cook Professor of Philosophy at Villanova University, who has supplied cross references to Derrida's writings where the reader may find further discussion on these topics. Professor Caputo has also supplied a commentary which elaborates the principal issues raised in the Roundtable. In all, this volume represents one of the most lucid, compact and reliable introductions to Derrida and deconstruction available in any language. An ideal volume for students approaching Derrida for the first time, Deconstruction in a Nutshell will prove instructive and illuminating as well for those already familiar with Derrida's work. (shrink)

Derrida's first book-length work, The Problem of Genesis in Husserl's Philosophy , was originally written as a dissertation for his diplôme d'etudes superieures in 1953 and 1954. Surveying Husserl's major works on phenomenology, Derrida reveals what he sees as an internal tension in Husserl's central notion of genesis, and gives us our first glimpse into the concerns and frustrations that would later lead Derrida to abandon phenomenology and develop his now famous method of deconstruction. For Derrida, the problem of genesis (...) in Husserl's philosophy is that both temporality and meaning must be generated by prior acts of the transcendental subject, but transcendental subjectivity must itself be constituted by an act of genesis. Hence, the notion of genesis in the phenomenological sense underlies both temporality and atemporality, history and philosophy, resulting in a tension that Derrida sees as ultimately unresolvable yet central to the practice of phenomenology. Ten years later, Derrida moved away from phenomenology entirely, arguing in his introduction to Husserl's posthumously published Origin of Geometry and his own Speech and Phenomena that the phenomenological project has neither resolved this tension nor expressly worked with it. The Problem of Genesis complements these other works, showing the development of Derrida's approach to phenomenology as well as documenting the state of phenomenological thought in France during a particularly fertile period, when Levinas, Sartre, Merleau-Ponty, Ricoeur, and Tran-Duc-Thao, as well as Derrida, were all working through it. But the book is most important in allowing us to follow Derrida's own development as a philosopher by tracing the roots of his later work in deconstruction to these early critical reflections on Husserl's phenomenology. "A dissertation is not merely a prerequisite for an academic job. It may set the stage for a scholar's life project. So, the doctoral dissertations of Max Weber and Jacques Derrida, never before available in English, may be of more than passing interest. In June, the University of Chicago Press will publish Mr. Derrida's dissertation, The Problem of Genesis in Husserl's Philosophy , which the French philosopher wrote in 1953-54 as a doctoral student, and which did not appear in French until 1990. From the start, Mr Derrida displayed his inventive linguistic style and flouting of convention."--Danny Postel, Chronicle of Higher Education. (shrink)

Résumé Cette question pointe vers des domaines encore mal définis du contexte des théologies contemporaines. Ce contexte est à peine esquissé : l’essai se concentre sur l’état classique de la théologie telle qu’elle est entendue communément, depuis son héritage patristique mâle et clérical. L’interrogation sonde ce corpus à l’aide des propositions faites par Henri Meschonnic et par Jacques Derrida.The title of this paper directs our attention towards as-yet uncharted domains in contemporary theology. However, this aspect of the paper is (...) only sketched out, as it is primarily concerned with theology as it is commonly understood, that is, the legacy of the male, clerical Fathers. This corpus is examined using propositions put forth by Henri Meschonnic and by Jacques Derrida. (shrink)